2014 - La surveillance des communications dans la société numérique

La surveillance, la sécurité et la vie privée en ligne sont au cœur des préoccupations des militants des droits humains depuis des années – mais avec les récentes révélations sur la surveillance des citoyens par le gouvernement des États-Unis, dévoilées par l’ancien employé de l’Agence de Sécurité Nationale (NSA) Edward Snowden, ces enjeux ont attiré l’attention mondiale.

Cet Observatoire mondial de la société de l’information (OMSI) réalise un suivi de l’état de la surveillance des communications dans 57 pays à travers le monde – dans des pays aussi divers que la Hongrie, l’Inde, l’Argentine, la Gambie, le Liban ou encore le Royaume-Uni. Le rapport de chaque pays aborde cette question d’un point de vue différent. Certains analysent le statut juridique des structures qui permettent la surveillance, d’autres le rôle des entreprises dans la collecte de données (notamment la commercialisation de données concernant les enfants), le potentiel de la biométrie à violer les droits humains ou les défis de la protection de la vie privée lors de la mise en œuvre d'un système de santé universel centralisé. Également présent, le point de vue de militants de l’internet qui étudient de longue date la question de la surveillance.

Sur la base des 13 principes internationaux sur l'application des droits humains à la surveillance des communications, huit rapports thématiques énoncent les principales problématiques en jeu. Ils examinent les discussions sur ce que nous entendons par surveillance numérique, les implications d’une inclusion des droits humains relatifs à la surveillance dans la liste de priorités d’un gouvernement, l'alliance des services de renseignement intergouvernementaux « Cinq Yeux » dirigée par les États-Unis, la cybersécurité, et le rôle des intermédiaires.

Ces rapports sont publiés à un moment critique. Ils montrent comment la surveillance gouvernementale est devenue endémique partout dans le monde et comment les entreprises en sont souvent complices. Ils suggèrent des plans d'action que la société civile peut entreprendre pour impulser la mise en place d’un cadre des droits humains dans la gouvernance de l'internet – et exposer ce qui était resté caché jusqu’à présent.

L’OMSI est publié annuellement et est une initiative conjointe de l’Association pour le progrès des communications (APC) et l’Institut humaniste pour la coopération au développement (Hivos).

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